Euronext Les céréales en baisse après la suppression d'une taxe à l'export en Argentine
Paris, 14 déc 2015 (AFP) - Les prix européens des céréales reculaient lundi à la mi-journée après l'annonce par l'Argentine de la suppression d'une taxe sur les exportations de blé et de maïs, qui ouvre la voie à l'arrivée massive de produits agricoles argentins sur le marché mondial.
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Cette mesure, que les opérateurs céréaliers anticipaient, est la première annonce économique du nouveau président argentin Mauricio Macri, un libéral de centre-droit, qui a promis de libéraliser la troisième économie d'Amérique latine, après les mesures protectionnistes des années Kirchner. L'application de taxes sur les céréales et le soja en 2008 avait déclenché de grandes manifestations des agriculteurs contre le gouvernement de la présidente de gauche Cristina Kirchner, qui a quitté le pouvoir la semaine dernière. La taxe sur les exportations de soja sera elle abaissée de 35 % à 30 %.
« Les marchés des grains se préparent donc à un afflux de blé et de maïs en provenance d'Argentine, et à des prix particulièrement compétitifs », prévoyait déjà la semaine dernière l'établissement public FranceAgriMer. « Il y a donc là un possible choc d'offre, dont les producteurs et les exportateurs du reste du monde se seraient bien passés », alors que les cours sont déjà en baisse en raison de l'abondance de la récolte mondiale, soulignait FranceAgriMer.
Le risque de baisse des prix est d'autant plus important que le commerce mondial des céréales n'enregistre actuellement que « peu d'activité », selon les dernières données compilées par le cabinet Agritel.
L'Algérie, qui ne rend pas public le résultat de ses appels d'offre, « aurait acheté environ 600.000 tonnes de blé d'origine France et Argentine » la semaine dernière, selon Agritel.
Sur Euronext vers 15 h (14 h GMT), la tonne de blé perdait 75 centimes sur l'échéance de mars à 175,50 euros, ainsi que sur celle de mai à 180,25 euros. L'activité était assez faible, avec environ 6.000 lots échangés. Le maïs perdait 50 centimes sur l'échéance de janvier à 164 euros et 75 centimes sur celle de mars à 168,50 euros. Près de 1.400 lots avaient changé de main.
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